Saison 2018/2019

Mars. C’était Mars, et la ville de Lille était bleue. L’idée même d’y jouer une finale de la Coupe, l’esprit débarrassé des craintes de la relégation, n’avait même pas été soumise aux rêveurs les plus fervents. Il faut avoir au moins quelques cheveux blancs, ou un lecteur de cassettes vidéo fonctionnel, pour avoir connu une saison aussi aboutie du Racing dans l’élite. La légende raconte pourtant que le maintien est plus dur à obtenir la deuxième saison après une montée. Parce que privé de la dynamique de l’accession. Parce que c’est comme ça. Le Racing a su contourner les obstacles, parfois avec brio, au terme d’une saison où il n’a pratiquement jamais tremblé, s’installant confortablement en milieu de tableau. Le mot maintien n’a quasiment jamais été évoqué, l’écart de point étant beaucoup plus important avec le bas du classement qu’avec les places européennes ! Nous vous invitons, chers lecteurs, à relire cette dernière phrase et à en apprécier les contours... Elle permet de mesurer le plaisir infini ressenti cette année et de modérer les impatiences. Ajoutez à cela : aucune défaite contre Paris, une victoire légendaire à Monaco (5-1), des buts à la dernière seconde, des séances de tirs-au-but remportées, des adversaires directs enfin domptés, une Meinau pleine à craquer et une des meilleures attaques de Ligue 1 ! Tout n’a évidemment pas été parfait, parce qu’il faut séparer les faits et les sentiments, parce que la fin de saison a été ratée. Mais l’histoire retiendra qu’après avoir reçu 38 leçons de maintien, le Racing les a parfaitement récitées et en a même profité pour ramener la coupe à la Meinau. Vivement la suite !