Saison 2017/2018

Pour un promu en Ligue 1, la notion de saison réussie s’apprécie traditionnellement courant mai, après des mois de doute et d’atermoiements. Le Racing n’a pas dérogé à cette norme, assurant son maintien au soir de la 37e journée. Mais qui pouvait affirmer avec conviction et honnêteté, en début de saison, qu’il en serait autrement ? Car le destin d’un nouvel arrivé dans l’élite est souvent tracé, et ce généralement vers le bas. L’effectif du Racing, en partie identique à celui qui est monté de National en Ligue 2, suscitait tracas chez les supporters et moqueries et railleries à l’extérieur. Une équipe taillée pour se mêler à la lutte pour le maintien : les prédictions étaient bonnes. Et ce malgré les espoirs les plus fous, souvent excessifs, nés après un mois de décembre insensé à trois succès consécutifs. Cette poudre aux yeux a finalement aveuglé les amoureux du club. Car la seconde partie de saison s’est apparentée à un véritable chemin de croix, largement dominé par l’angoisse d’un retour en Ligue 2. Le Racing n’a vécu que sur le crédit acquis lors des matchs allers, ponctuant la phase retour par seulement trois petits succès. La faiblesse de ses concurrents directs (Troyes, Toulouse, Caen, Lille) a vraisemblablement favorisé l’issue de la saison. Mais peu importe la manière, la bande de Thierry Laurey a obtenu le maintien, unique indicateur d’aboutissement. Le Racing a peut-être plus reçu que donné 38 leçons de maintien. Reste à bien savoir réciter la leçon, la saison prochaine...