Saison 2019/2020

L’Alsace, notre région, a été touchée en plein cœur, rongée par la maladie. Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, une saison de football n’a pas pu aller à son terme. Après presque deux mois de confinement suite à un virus qui a paralysé la planète, la Ligue de football professionnel a décidé d’arrêter le championnat et de geler le classement. La lecture de l’amplitude entre le pire (20e) et le meilleur classement (6e) dit tout de la saison du Racing, arrêtée. La Meinau en fusion lors de soirées européennes d’anthologie en pleine canicule. L’espoir au Parc des Princes douché par le génie de Neymar. L’inquiétude, fin octobre, lorsque le Racing avait touché le fond, bon dernier du championnat. Puis la rédemption, le doux rêve du haut de tableau, les victoires qui s’enchaînent jusqu’à titiller les places européennes. Et le plaisir, toujours, comme fil conducteur, de voir ce Racing progresser d’années en années. Même si tout n’a pas été facile, loin de là, l’impression générale, à froid, reste bonne. Le Racing présente un de ses meilleurs bilans défensifs du XXIe siècle (1,19 but encaissé par match), a su faire éclore de jeunes talents (Simakan, Fofana, Zohi), a bien joué et parfois même enthousiasmé, puis a continué à remplir son stade de manière impressionnante. Thierry Henry et Mario Balotelli ont d’ailleurs, dans une vidéo sur les réseaux sociaux, vanté l’ambiance incomparable de la Meinau. Nul ne sait comment l’équipe aurait terminé la saison sans ce satané virus, avec un calendrier malgré tout compliqué (Paris SG, Marseille, Rennes, Nice, Nantes). Mais entre les doutes et les peines subsiste l’espoir de jours encore meilleurs.